Au-delà du bien et du mal
Au-delà du bien et du mal souffle l’air libre, l’air de la liberté qui ne s’attache ni aux vices ni aux vertus. Au-delà du bien et du mal, un seul attachement qui donne la note d’un possible, celui de faire de son mieux.
Au-delà, il n’y a ni bien ni mal, il y a cette façon d’être qui vient prendre place dans la grande course de l’existence ; cette façon d’être qui ne s’attache pas au visible, mais à l’intention qui préside à nos pensées et à nos actes.
Au-delà du bien et du mal, le contentement qui permet de comprendre que rien n’est anodin, que l’agréable comme le désagréable, le facile comme le difficile, l’acceptable et l’accepté ne sont là que pour interroger notre rapport au monde, notre façon de le concevoir et de l’habiter.
Il n’y a pas de malfaçon, il n’y a qu’un façonnage permanent qui se parfait, qu’un façonnage qui au cours des âges s’améliore et se meut vers une perfection dont nous ne connaissons pas les contours.
Au-delà du bien et du mal, la liberté de se sentir en chemin et d’avancer sans contrainte vers les monts de la connaissance ; celle qui permet de se consacrer à plus grand que soi ; celle qui invite à relayer des visions toujours plus larges ; celle qui incline à aborder le quotidien en connaissance de sens, autant qu’en connaissance de cause.
Au-delà du bien et du mal, le souffle de vie qui anime toutes les parties de l’existence qui s’articulent et dansent en chœur, pour traduire la magie de la création et en révéler l’absolu qui nous est accessible.
Au-delà du bien et du mal qui ne sont jamais que des relatifs au pays de l’inconnaissance, nous cheminons d’ouverture de conscience en ouverture de conscience vers une origine qui comme l’horizon s’éloigne à mesure que nous avançons, quand il est question de comprendre avec les limites de notre mental.
Au -delà du bien et du mal, un absolu, une unité qui n’exclut rien et marie toutes les polarités pour retrouver à terme la raison d’être de notre univers et réaliser l’universalité du vivant auquel nous concourrons dans la limite de nos possibilités, dans le cadre de nos petites habiletés.
Il n’y a pas de bien, pas de mal, il n’y a que le résultat de l’ignorance qui recule à mesure que nous nous sentons libres d’explorer l’au-delà, pour en découvrir les mystères. Et l’au-delà nous invite à ne jamais nous arrêter en chemin.
Il n’y a pas de bien, pas de mal, il n’y a qu’un au-delà qui incite à avancer vers une adelphité entre tous et toutes au sein du grand Tout qui nous est accessible.
Au-delà du bien et du mal, souffle la liberté d’être à découvrir à conquérir et à rayonner.
Pas plus !