Avec des si, tout est possible
Avec des si, tout est possible ; l’élan comme l’inertie.
Si tu sens qu’il est urgent d’aimer, ça te met en marche vers… Mais si tu attends que tout soit idéal pour aimer, tu alimentes les résistances pour y aller.
Le si conditionnel s’habille ainsi de temporisation, de justification ou de courage. Si cela avait été différent, je n’aurais pas pu ou j’aurais pu être comme ci comme ça, faire comme si comme ça, répondre comme ci comme ça, bref si cela avait été différent, ça aurait été différent.
La belle affaire ! Voilà un superbe alibi pour dire que si cela n’a pas été, c’est la faute à ce qui n’était pas.
De même quand « si » désigne toutes les conditions à réunir pour enfin oser, il vient témoigner de notre tiédeur, de notre propension à ne pas prendre de risque. Dès lors notre nature timorée ne s’implique que lorsqu’elle est assurée du résultat. Mais si tu sens qu’une direction t’appelle, ce n’est qu’en la suivant que tu vas pouvoir la découvrir et l’emprunter.
Le chemin se révèle à mesure qu’on le parcourt et si tu veux savoir où il mène, connaître véritablement le pourquoi de son existence, l’endroit qu’il dessert et le but vers lequel il conduit, il va falloir t’y rendre sans garantie.
Eh oui ; si tu attends des garanties, avant même de t’engager, tu ne vas pas mobiliser tous les possibles pour te garantir l’occasion d’y aller en t’y consacrant pleinement. Il s’agit de donner de ton temps, de ton énergie pour concourir à une évolution qui s’écrit à chaque instant avec ou sans si, mais que ta contribution peut orienter, si tu offres tes qualités au quotidien.
Que nous en soyons conscients ou pas, tout ce que nous émettons au fil des heures passées et présentes contribue à nourrir les qualités du monde dans lequel nous évoluons.
Si tu penses groupe, tu t’oublies et tu donnes sans trop attendre.
Si tu penses beau, tu rayonnes une part de beau et tu embellis le monde.
Si tu penses moi d’abord, forcément tu nourris les guerres, la compétition et la division.
« Si », au conditionnel est bien là, y compris au présent, et nous l’occultons allègrement pour ne pas avoir à répondre de nos états polluants qui envahissent l’entour.
Si tu penses aux bienfaits de trier les déchets, trie aussi ce qui sert à faire croître l’unité ou à la contrarier.
Aujourd’hui te propose un pas vers, un pas comme si un « nous » se dégageait, invitant à y aller, à y croire, à soutenir qu’il est bon de rejoindre au plus près son essentialité pour en dévoiler les atours, car nul n’a jamais rien découvert en faisant du surplace.
Si tu ne cherches pas à avancer, t’es pas près d’arriver.
Mais arriver où ?
Bah si tu cherches, tu trouveras.