L’écoute, porte de l’accueil
L’écoute est un art.
Selon que l’on écoute nos besoins, nos désirs, nos idéaux, nos idées, une autorité ou notre être essentiel, la beauté de l’œuvre qu’elle construit, varie considérablement.
Elle implique une disponibilité, indispensable si l’on veut entendre et mettre en œuvre ce qui est capté.
L’enfant qui n’écoute pas l’adulte ou son semblable, n’écoute que lui-même et ce qui l’appelle au présent.
L’écoute est donc un sens qui selon la fréquence qui lui parle, répond aux uns, aux autres, à l’intériorité sensible ou à des vibrations plus subtiles.
Ecouter permet d’entendre une présence et d’accueillir ce qu’elle émet.
Accueillir le désir et s’y prêter.
Accueillir l’ordre et y répondre.
Accueillir le nouveau et lui faire une place.
Accueillir l’essentiel et l’installer en repoussant ce qui n’a plus lieu d’être… ou pas !
S’il suffisait d’écouter pour que l’accueil devienne réel, pour que la paix s’installe sur toutes les zones où pénètre le son, un ordre élégant, fraternel serait déjà en place. Mais il est des conflits d’écoute, des conflits d’accueil, des conflits d’instance et la nuée de voix qui parlent d’habitudes et d’intérêts particuliers, refuse de laisser pénétrer les sons qui prônent d’autres possibles.
L’écoute exige une vacance, elle établit des priorités, choisit l’octave sur laquelle se caler et s’engage à cultiver la musique qu’elle transcrit.
Si nos choix favorisent l’écoute de nos désirs, ils bâtissent un monde où chacun cherche pour lui-même ce qui le satisfait. L’humanité vibrant à ce diapason, est enfantine, adolescente, elle n’entend que les voix centrées exclusivement sur l’individu.
Si l’écoute invite à nous décentrer et nous oriente vers l’autre, non pour nous soumettre à ses injonctions, mais pour entendre la voix de la communauté et y participer, l’accueil de notre humanité grandit ; la bienveillance et la compréhension aimante s’épanouissent.
Lorsque l’écoute se tourne vers le grand Autre, en nous, voire au-delà de nous, le souhait de saisir ses demandes primordiales et l’exigence d’y souscrire s’impose.
Alors vient l’ob’ouissance ; cette capacité d’ouïr au-delà des limites de nos références manifestes pour entendre au-delà du visible, au-delà de l’audible, les vibrations subtiles qui cherchent à amener sur Terre, le Bien, le Bon, le Vrai.
C’est à cet accueil que nous convie l’évolution.
En nous y consacrant, nous devenons passeurs du plan global pour la Terre et l’ensemble des Terriens.
En ces temps de printemps, l’accueil et l’écoute sont les états d’être qu’il convient de cultiver pour percevoir l’écho des mondes supérieurs et devenir leurs ambassadeurs.
En accompagnant les enfants à écouter l’essentiel sans les convoquer à obéir aux lois des adultes qui omettent d’écouter le nouveau, nous les aiderons à jouer la partition du futur.
L’essentiel se dévoile sur fond de silence. Chiche, qu’on l’écoute ensemble ?