Entente cordiale
Entente cordiale, mais pas d’une cordialité de surface, pas d’un polissage des mœurs qui offre au paraître son aura d’honorabilité. Pas de ces ententes de salon qui laissent croire qu’une relation profonde existe, alors que cela n’est qu’affichage mondain. Car, qu’on se le dise ! Le mondain n’est pas réservé à une certaine classe ; non non !
Tous et toutes faisons nos mondanités dès lors que nous nous adonnons avec plus ou moins de bonheur au jeu des échanges de surface pour être, ou sembler être socialement compatibles. Sympa, mais pas vraiment authentique !
L’entente cordiale c’est quoi, alors ? C’est ce qui existe quand le cœur à l’œuvre anime le fil des existences, quand le premier échange, la première alliance s’accomplit tant côté cœur que dans le cours du Soi.
Sans ce préalable unitaire intérieur, sans cet accord indispensable et réel au plus profond de notre être, difficile d’exporter à l’entour une entente cordiale. Nous nous contentons alors d’habiter l’espace d’un pan de nous-même, montrons ici et là un visage conforme à ce que nous imaginons des attentes du milieu que nous côtoyons. Mais attente n’est pas entente.
L’attente est intéressée alors que l’entente accorde sur une source ordonnatrice et unifiante. L’entente cordiale c’est une possibilité de se sentir Un, de se sentir suffisamment comblé pour pouvoir relationner avec ce qui est, sur une note de complicité, de reconnaissance ; sur une note qui est touche de rencontre en évolution à chaque inspiration. Car l’entente n’est pas donnée une fois pour toutes ; elle se cultive, elle se peaufine, elle s’entretient, elle s’approfondit sans relâche pour ne pas se transformer en confort relationnel qui s’endort sur son passé.
L’entente, c’est côté cœur, la nécessité de se sentir pulsés au même rythme sans perdre sa note ni l’imposer. C’est être côte à côte, tout en étant conscients d’être ensemble dans un espace plus grand qui nous contient et que nous colorons au tempo des diapasons d’union que nous sommes en capacité d’émettre.
L’entente cordiale offre la possibilité d’interroger à chaque instant la vérité de notre rapport à l’autre et d’en déjouer les fausses notes pour les effacer de la surface des partitions qui se donnent à jouer.
L’entente cordiale invite à partager un parfum d’unité, non pour nous-mêmes, mais pour l’ensemble, et cette magie opère dès lors que nous nous percevons cellules d’humanité ajustées à un Tout.
Entente cordiale, car le cœur uni ne cherche rien de plus que de participer au mouvement de vie en inspirant et en expirant de façon synchrone le beau à l’œuvre sur la Terre. Ainsi, ce n’est que sous la houlette du cœur que l’entente coeurdiale devient réalité.
À nos ententes, à nos souhaits partagés !
Santé !