Fais pas la fine bouche !
Fais pas la fine bouche, n’exclus pas tout ce qui n’entre pas dans tes goûts !
Mais cherche à découvrir, au-delà de ce que tu connais déjà, le goût de l’autre, le goût de l’ailleurs, le goût du nouveau, non pour échapper au présent, mais pour le faire croître et donner en permanence à l’espace-temps dont tu es conscient une touche de plus, une touche de mieux qui viendra irradier l’alentour.
Fais pas la fine bouche ! Souris !
Souris à la vie et montre à chacun qu’il est toujours possible d’appréhender l’existence sous un angle positif. Témoigne qu’à chaque pas l’opportunité d’apprendre, de découvrir et de se transformer est offerte pour qui cherche à la voir. Car notre identité n’est pas donnée une fois pour toutes ; notre identité sur le papier, notre identité dans le regard de l’autre n’a pas pour objectif de figer dans le marbre une représentation de nous-mêmes.
Non, notre identité n’est qu’un alphabet de départ grâce auquel nous allons pouvoir écrire une histoire qui ne cesse de se déployer sur le chemin du quotidien. Une histoire qui, sans cesse, incite à être mieux qu’hier et bien moins que demain.
C’est ainsi que nous offrons au monde ou que le pouvoir d’offrir au monde des bonus nous sont présentés, à chaque instant.
Notre identité est systématiquement une marche, un palier, une esplanade pour aller vers ce que nous pouvons bonifier. Cela est vrai pour nous, pour tout, mais aussi pour tout un chacun.
Figer l’autre dans une identité, dans une représentation et relationner à partir de cet aquarium ne permet pas de faire évoluer ni de fluidifier le flux relationnel particulier et collectif.
Nous sommes toutes et tous des identités en construction et nous pouvons bâtir un monde nouveau pour peu que nous détruisions ce qui n’a plus lieu d’être, ce qui enferme dans des hier qui n’ont plus droit de cité, mais que nous ressuscitons à l’envi pour n’avoir pas osé être différent de la définition que nous avons nous-mêmes.
Nous sommes des êtres en chemin, riches de potentiel à identifier plus profondément chaque jour. Nos qualités comme nos défauts sont évolutifs ; à nous de choyer et d’approfondir tout ce qui peut l’être et de donner à l’humus de nos terrains personnels l’obsolète pour qu’il serve de terreau à l’évolution.
Rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme. Alors, transformons !
Transformons toutes nos petites et nos grandes misères.
Transformons pour que croisse le meilleur en nous et tout autour de nous.
Transformons pour gagner plus souvent les rives du contentement.
Transformons. C’est tout !
Mais c’est déjà pas mal !