Il y a des grands, il y a des petits, il y a des gros, des maigres, des biens foutus, des mal foutus, des intelligents, des bêtas, des fourbes, des menteurs, des saints, des bienfaiteurs, des bienfaisants, des malfaisants, et cetera, et cetera. Il faut de tout pour faire un monde, mais le monde ne se résume pas à l’apparence, ou à l’immédiatement perceptible.

Il faut de tout pour faire un monde, et une multitude de déclinaisons physiques, éthériques, sensibles, mentales s’affichent dans l’Un qui contient et soutient l’ensemble des existences. Il faut de tout pour faire un monde dont l’apparence masque l’essence et la dynamique intérieure.
À l’instar du corps humain imposant, malingre, normal ou anormal, le monde cache ses secrets dans les espaces qui sous-tendent le paraître. Il foisonne de vies extraordinairement coordonnées dans une mécanique d’une ingéniosité à peine pensable, bien qu’elle ait été pensée. Il est mouvement d’énergies qui dansent entre elles pour créer et donner corps à la vie qui ne s’arrête jamais d’animer le monde et l’ensemble des parties qu’il abrite.

Il faut de tout pour faire un monde et le monde a besoin de tous pour concourir à l’évolution. Chacun, chacune, tous et toutes répondent à un plan qui leur demande de se reconnaître Un, malgré les diversités qui les qualifient. Et c’est en se reconnaissant les uns les autres comme des entités en chemin, c’est en s’accompagnant, en se soutenant, en s’entraidant que nous apprenons à aimer et que nous œuvrons pour le monde au sein duquel nous avançons.

Se reconnaître, s’accompagner, se soutenir et s’entraider pour apprendre à aimer, à s’aimer jusqu’à n’être plus qu’Un. Regardons-nous, voyons où nous en sommes et où sont les autres. Quelle que soit l’étape, nous y sommes, nous y avons été ou nous y serons un jour. Car s’il faut de tout pour faire un monde, il faut aussi passer une à une l’ensemble des étapes du chemin à parcourir individuellement pour réussir collectivement à magnifier le monde dont nous sommes éléments.

Soyons la tête, le cœur et la création en œuvre consciente pour donner à la tête, au cœur et à l’intelligence du monde le meilleur qui lui permette de devenir et de révéler ce qu’il est depuis l’origine, mais qui cherche à se découvrir.
Il faut de tout pour faire un monde ; il faut un toi, un moi, un nous pour que nous puissions ensemble révéler l’amour. Aimons-nous les uns les autres comme Il nous a aimés ; aimez-vous les uns les autres comme il se doit pour que le monde irradie d’esprit l’ensemble de sa substance.

Il faut de tout pour faire un monde et tu fais partie de ce tout ! Ta part est aussi importante que celle de ton voisin, quel qu’il soit. Alors, engage-toi à servir, car c’est la seule raison qui t’a poussé à t’incarner ici-bas.
Il faut de tout pour faire un monde et c’est pour ça que tu es là.
C’est toujours plus facile quand on sait où l’on va !