Incarner l’espoir au quotidien
Incarner l’espoir au quotidien, c’est porter une vision, envisager l’éventuel qui s’écrit au futur et s’y consacrer ; à défaut, nous répétons au présent, un passé qui cherche à se pérenniser.
L’espoir nous projette vers demain en vivifiant l’instant du souffle de notre imagination créatrice. Grâce à elle, les hommes et les femmes donnent un autre visage à leur humanité.
De l’espoir d’avoir, ils passent progressivement à l’espoir d’être et l’espérance de vie prend alors une autre dimension.
En découvrant en chaque individu, en chaque situation le mieux en passe d’éclore, nous dévoilons une part du bien, du beau, du vrai en chacun, et cette révélation nourrit l’esprit de paix qui s’insinue chez tous.
Incarner l’espoir au quotidien, c’est découvrir derrière chaque chose, chaque croyance, chaque pensée, le rai de lumière qui cherche à éclairer l’ensemble.
Ce souffle de vie anime l’existence, couvre la manifestation d’un vent d’unité qui nous échappe, tant respirer conjointement nous est naturel.
Il rythme les cycles de l’univers et de toutes ses parties constituantes.
Incarner l’espoir au quotidien, c’est accompagner le meilleur pour une communauté ; celle de nos cellules, de notre famille, de nos nations, de notre monde, de notre Terre, de notre galaxie…
À portée de vision, nous envisageons le mieux-être qui répond à la poussée de l’âme qui sans cesse oriente vers la perfection.
Toute soif d’amélioration inaugure de plus de justes relations dans un contexte particulier. En ouvrant ce particulier au collectif, nous progressons de concert et réajustons les intentions à cultiver.
Incarner l’espoir au quotidien, c’est faire de nos regards des capteurs d’horizon, car notre perception du monde donne à la réalité ses lettres de noblesse.
L’enthousiasme donne au monde sa mesure d’ouverture, le pessimisme ses limites.
Entre le trop et le trop peu, l’espace de ce qui n’est ni trop ni trop peu, si nous savons le regarder avec accueil et répondre positivement à ce qui nous est offert. La réponse est active, l’accueil de ce qui est donné, passif, et la rencontre de ces polarités fait croître l’unité et l’amour.
Pour incarner l’espoir au quotidien, nous devons accueillir ce qui est dans une posture passive, mais engagée et non dans une attente subie passivement, car alors nous présenterions au monde un accord de grisaille qui porte des qualités d’union, mais s’en disjoint pour pouvoir râler de ce qui n’est pas.
Chaque fois que nous dénonçons un manque, nous nous coupons de l’unité et de l’élan qui conduit vers une plénitude. Le filtre de notre contentement donne la couleur de nos cadres de vie. Le cultiver, quelles que soient les situations traversées, nous accorde à l’essentiel et nous transforme.
Incarner l’espoir au quotidien c’est savoir extraire de toute circonstance la note de progrès qu’elle permet de trouver.
Certains voient sur la table du quotidien, un verre à moitié plein ; d’autres un verre à moitié vide. L’espoir est le verre ; notre regard choisit d’éclairer un futur ou de pleurer un passé. Tout regret porte sur une représentation qui occulte toute possibilité d’accueillir le présent que l’espoir offre en permanence.
Incarner l’espoir au quotidien, c’est faire de notre regard le contenant du monde à venir et l’emplir de la joie de porter ensemble notre devenir.