J’y crois pas !
J’y crois pas !
Quand les chiottes sont bouchées, plutôt que de se mettre un masque sur le nez pour éviter d’en sentir les effluves, mieux vaut s’atteler à les déboucher.
Trouver des solutions en ne tenant compte que des effets, sans réaliser qu’ils résultent de diverses causes, est une façon de nous agiter dans le bocal de la pensée unique qui se veut hégémonique et se targue de toutes les raisons.
Attention, attention les hôpitaux sont débordés.
Attention, attention l’école est à la peine.
Attention, attention la crise des vocations réduit drastiquement l’engagement des pompiers.
Attention, attention la justice suffoque.
Attention, attention la police est en perte de repères.
Attention, attention les services publics manquent cruellement de moyens et d’effectifs.
Alors ? Alors, vaccinez-vous ! Une fois, deux fois, trois fois et pourquoi pas dix fois pour soulager les services de réanimation et l’hôpital qui crie famine depuis des décennies.
Alors ? Alors, vaccinez-vous ! Une fois, deux fois, trois fois et pourquoi pas cent fois pour éviter de mettre à mal l’économie. Cette science fondamentale qui a pour vertu de gérer la maison au mieux et au bénéfice de tous.
J’y crois pas…
L’économie doit être au service du bien commun, au service du bien public, au service d’une éducation qui permettrait à chacun de trouver les moyens d’accéder à une autonomie, d’une éducation qui cultiverait le respect en faisant du droit à la différence, une richesse et non une occasion d’encourager des clivages en tous genres.
Ainsi l’économie nous invite à prendre part à la destinée du monde ; mais pour cela, c’est d’un vaccin contre l’aveuglement dont nous avons besoin ; un vaccin de conscience qui loin de n’enrichir qu’une petite part des acteurs, ferait grandir la foi en une solidarité et une capacité d’analyse qui n’aborderait plus le monde sous l’angle d’une flambée virale, mais sous celui du lien communautaire et profond qui relie la Terre et l’ensemble des Terriens. Nul n’est à exclure et c’est en le réalisant que nous sommes véritablement à même de développer une immunité face au virus de la séparativité.
Soyons des économes d’un nouveau genre ; non pour jouer les écureuils et remplir compte en banque et garde-manger, mais pour prendre soin les uns des autres en nous reconnaissant dans notre humanité, en acceptant nos différences, nos bien et nos moins bien qui sont toujours occasion d’apprendre et de grandir à partir d’un vécu.
Nul n’est en droit de confisquer à un autre une possibilité de choix.
« L’expérience est une lanterne accrochée dans le dos, qui n’éclaire que le chemin parcouru »*, et c’est en contribuant à l’analyse commune depuis nos multiples réalités que nous pourrons, autant que faire se peut, développer les structures qui permettront à tous d’avancer de concert, dans l’estime de la différence et du droit à penser par nous-mêmes.
Pas besoin de s’emmerder, pas nécessaire, pas utile, à moins de s’égarer dans un manque d’égards vis-à-vis d’une partie d’entre tous, et d’oublier notre chère communauté.
*Confucius