L’envers du décor
Dedans dehors, deux facettes d’une même réalité.
Si tu vois l’incohérence, tu as forcément une idée de ce qu’est la cohérence.
Si tu vois la laideur, tu as une représentation du beau.
Si tu vois l’injustice, tu as au plus profond de toi, une notion du juste.
Et s’il est vrai que l’on ne reconnaît que ce que l’on connaît intérieurement, s’il est vrai que l’incohérence, la laideur comme la beauté ou le juste équilibre sont rivés dans l’œil de celui et de celle qui regarde, il en est de même pour le bon, l’harmonie ou la vérité.
Dedans dehors sont appariés, apparentés avant de s’harmoniser.
C’est donc un vent d’espoir qui s’insinue, une brise légère qui agite les voiles pour que s’affichent le Bon, le Bien, le Vrai, tapis sous les apparences. Un souffle régénérateur imprègne nos sociétés et dévoile derrière les mouvements qui dénoncent ce qui ne doit plus être, l’évidence que ce qui doit être s’impose doucement. Tout ce qui jusqu’à ce jour était toléré, accepté, passé sous silence, cautionné, ne l’est plus dans les consciences. Les secrets de famille, les secrets de société, qui n’étaient finalement que l’agir des puissants imposés aux plus faibles, n’ont plus droit de cité ; ils échappent au normal, au banal, à l’impunité pour apparaître sans masque comme l’expression d’une oppression qui n’est plus tolérable.
Le front du refus vient dire haut et fort ce que nous percevons intellectuellement, mais également intérieurement. Un éprouvé de considération convoque, interpelle et invite à être, à construire un monde plus équitable à mesure que nous nous ajustons les uns les autres sur une note de respect, de reconnaissance et d’adelphité.
Nous sommes les créateurs du monde de demain, les promoteurs de rapports qui se dessinent à mesure que nous développons en nous les qualités de tout temps présentes, mais occultées quand elles se tenaient enfouies aux tréfonds de nos égoïsmes.
Nul n’est en droit d’exploiter un autre !
Reste à exprimer le plus juste, le plus aimant, le plus vrai, le plus cohérent de nos intérieurs pour instaurer, pas de conscience après pas de conscience, de plus justes relations sur Terre.
Dedans dehors, c’est du pareil au même.
Nous sommes les artisans du monde de demain et les artistes du présent, capables de traduire le beau si nous nous hissons au-dessus des rapports individualistes qui nous emprisonnent sans que nous le réalisions.
Sortons de nos murs, ouvrons nos horizons, reconnaissons-nous les uns les autres et regardons le monde pour sentir virevolter la Vie qui baigne toutes les existences, sans compter, sans discriminer, sans distribuer de jugements assassins ou dévalorisants.
Dedans dehors, c’est du pareil au même.
Lâchons les voiles et les amarres qui conditionnaient les rapports passés pour surfer sur la vague des justes relations qui est en train de tout révolutionner. Et cultivons sans modération nos qualités intérieures pour en être les véritables passeurs.
Dedans dehors, harmonisons-nous.