Lumière quand tu nous tiens
Tout est lumière et nous sommes lumières en devenir constant, n’en déplaise à celles et ceux qui pensent que nous ne sommes pas des lumières !
Mais si nous sommes lumières, nous ne sommes pas forcément lumineux ; du fin fond de nos obscurités nous avons à découvrir, à révéler cette lumière qui nous constitue, à faire croître celle du monde alentour pour le sortir de son opacité en détectant tous les potentiels que porte la lumière.
La lumière réjouit autant qu’elle effare.
Quand elle danse sur des feux d’artifice, elle suscite des exclamations de plaisir, mais ce sont là des artifices.
Quand elle éclaire le chemin incertain, elle rassure.
Quand elle dévoile les parts d’ombre dûment cachées, elle suscite l’effroi.
Effroi de nous-mêmes, effroi de l’humanité capable du pire, d’un pire qui nous emprisonne depuis la nuit des temps et voile nos destinées.
Mais le feu souterrain de l’espoir détourne du renoncement à voir clair et toute lumière sur le pire témoigne d’un meilleur, qui seul peut juger le pire.
Sans meilleur, aucune appréciation du pire ; sans meilleur, un bain stagnant dans lequel nous errons, sans penser à nous en extraire.
La lumière permet ainsi de meilleur en meilleur de discerner les pires qui nous conditionnent et de les transmuter en mieux, à mesure que progresse son halo.
Lumière physique, lumière éthérique, lumière émotionnelle, lumière mentale, lumière causale, à chaque approche de la lumière nous faisons croître son scintillement en lui donnant une place de choix.
Le comprendre est une radieuse découverte. À chaque instillation de lumière dans la sphère des jugements, des compréhensions, des ressentis nous repoussons les frontières de nos aveuglements et de notre ignorance.
Les savoirs, cependant, sont obscurs quand ils restent extérieurs. Ils sont alors éclats éblouissants qui masquent la clarté engendrant les possibles transformations.
Si la lumière externe permet de chercher, de trouver ce qui en permanence reste dans l’ombre, le savoir nous invite à reconnaître les rapports entre ce que nous apprenons et ce que nous vivons ; ainsi, la lumière peut se répandre dans un mouvement incessant, torique qui informe en permanente le global et le particulier.
Le global éclaire le particulier qui illumine, rayonne sur le global qui, à son tour, irradie ses cellules qui exhalent, miroitent et offrent à leur source l’opportunité de rayonner toujours plus généreusement.
Chaque cellule capable d’intensifier sa brillance concourt au rayonnement de l’ensemble. Ainsi plutôt que de nous laisser aller à nos ombres rétrécissant les possibles pour tous, osons propager les lumières auxquelles nous avons accès pour que la matrice dont nous sommes issus en bénéficie.
La lumière est holographique, c’est ainsi qu’en donnant, en nous offrant, nous concourons au mieux commun et nous nous transformons de concert.
Lumineux ! Et dire que tout ceci a été pensé…
N’est véritablement humain que celui qui donne, car il met en lumière la véritable nature de l’humanité.