Ordonne-toi

 In La rubrique de Frédérique

 

Ordonne-toi sur l’essentiel et exhale l’or qui est en toi pour répandre sa lumière et l’offrir tout simplement. Chaque être peut donner quelque chose s’il en ressent l’élan. Ne pas le reconnaître permet de conserver sa chose et de s’isoler dans la prison du « c’est à moi », la prison de la séparativité.Mais quand on meurt, on n’emporte que ce que l’on a donné ; inutile donc de vouloir conserver jalousement nos avoirs, nos espèces sonnantes et trébuchantes, nos acquis matériels, mais aussi nos limitations multiples, car s’imaginer que nous sommes des hommes et des femmes sans qualités, donc des hommes et des femmes qui se gardent de donner l’or qui est en eux, c’est désirer ne pas changer.

C’est s’attacher à nos limites et ne pas vouloir en sortir. Quiconque s’enferme et revendique ses limites, sonne le glas de l’évolution tant qu’il adhère dur comme fer aux représentations qui le rassurent ; car c’est rassurant de parler ses limites. C’est rassurant de se savoir au centre d’un terrain bien délimité, grillagé où personne ne peut pénétrer et semer une graine de nouveauté.
Que la psychologie humaine est compliquée ! En parlant de nos limites, nous les repérons. Et là, le choix de s’y conformer ou de s’en libérer clignote dans les consciences. Mais sortir de nos prés carrés comporte des dangers ; nous risquons d’être déstabilisés par un monde autre que celui de notre habitus et de notre socius.

Sortir de nos prés carrés c’est accepter l’aventure et ne plus subir un destin que nous croyons maîtriser, alors qu’il n’est là que pour nous permettre d’ouvrir les portes de la révélation, les portes de l’unité à reconnaître et à rejoindre à mesure que nous abaissons toutes les barrières du séparatisme.
Les limites sont un bouclier, un bouclier qui ne protège de rien d’autre que de l’amour, et de la capacité d’accueillir. Derrière la lourdeur du bouclier, du casque visière, nous voilà engoncés dans nos territoires à défendre sans réaliser que nous sommes dans un jeu virtuel où le héros se perd dans le labyrinthe d’un nombrilisme qui a perdu le sens du devenir.

Ordonne-toi sur l’essentiel.
Deviens relais de l’or, relais de la lumière qui vient éclairer la place de chacun dans le grand chantier qu’est l’ordonnancement des systèmes dans lesquels nous avons le mouvement la vie et l’être.
Ordonne-toi, restitue l’or du tout pour que le tout rayonne à travers toi, débarrassé des piquets et des barrières de ce que tu croyais être ton identité. Nous sommes puissants, puissantes au-delà de nous, pour peu que nous réalisions que nous sommes une partie du tout, porteuse du tout, messager du tout et exemplaire du tout qui se donne quand il comprend la nécessité de se montrer et d’exister sous son véritable jour.
Ordonne-toi pour sortir des cauchemars de tes nuits et de tout reste d’obscurantisme. En chaque être existe un interrupteur et chacun, chacune à tout instant peut décider de le mettre coté on ou coté off.

C’est juste une question de choix ! Mais choisir c’est mourir un peu !

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