Passe partout pour ne rien oublier des mille et une choses à traiter au fil de l’incarnation.
Passe partout et décèle les poussières, les lumières, les débris des émois à repérer, à transmuter pour épurer tes façons d’être.
Passe partout, revisite les opinions, les idées qui t’ont permis d’avancer, mais qui se sont arrêtées sur la route des certitudes ; elles se croient arrivées et oublient de se requestionner.
Passe partout pour faire le tour de ce que tu sais et emprunter le mode découverte, car si au détour du jour, tu n’as rien découvert de nouveau, tu t’es contenté de repasser ce qui colorait déjà ton hier.

Tu t’es contenté d’un contentement qui flirte avec la satisfaction ou le confort de l’acquis qui se prélasse pour ne pas avoir à aller plus loin. Et le Contentement (avec un grand C) qui permet de reconnaître dans tout ce qui se présente l’occasion d’une avancée de conscience s’est fait la malle par un tour de passe-passe qui protège de toute évolution.
Sur les monts du Contentement, il est des chemins de traverse, qui ne mènent pas aux cimes. Mais quand l’attrait du sommet appelle, il arrive que le sentier qui y conduit soit entravé par les obstacles de nos attentes ou de nos désirs inavoués de ne pas y toucher.

Passe partout pour faire le point de ce qui est fait et de ce qui reste à faire ; pour reconnaître ce qu’il convient d’agencer autrement, pour accueillir avec attention ce que la vie propose et réveiller le Contentement.
Passe partout pour te sentir partout en occasion de révéler la part de conscience qui pousse pour apparaître ; la touche d’équilibre qui cherche à se manifester, l’indication qui permettra de trouver l’espace le plus approprié à ta quête et à ta contribution à l’évolution globale.

Passe partout, mais pas pour te planquer, pas pour te faufiler, pas pour échapper à la vigilance du penseur en toi. Passe-partout pour le servir et le représenter à chacun des étages qu’il t’est proposé d’explorer.
Passe partout pour vérifier que tu as perçu tous les indices qui te permettront de te mouvoir vers le mieux grâce à eux.
Partout, le temps passe, non pour s’étirer interminablement, mais pour témoigner des cycles qui t’invitent à entrer dans le dense pour passer et repasser au fil de l’existence dans les expériences qui te permettront de devenir diamant.

Passe partout, non pour t’éclipser, non pour disparaître, mais pour effacer de la surface de ton être les opacités, donner à la lumière l’occasion de passer à travers toi et de s’immiscer partout sur les espaces de la manifestation par lesquels tu passes, repasses et trépasses avant de repasser par ci, par là pour un autre tour de réalisation.
À la roulette du quotidien, pas de « passe, ni d’impair ou de manque », mais passe, repasse, et joue le meilleur qu’il te soit donné de passer.
Ludique, non ?
Pas franchement ! enfin pas toujours.
Sauf à oser rire de soi !