Pour qui sonne le glas ?

 In La rubrique de Frédérique

Tout ce qui existe, nait, meurt et se recycle.
À chaque instant des milliers de nos cellules trépassent et d’autres viennent renouveler le lot de celles qui ont rempli leurs fonctions jusqu’à leur obsolescence programmée.
Il en est ainsi des cellules physiques mais aussi des briques émotionnelles et mentales qui constituent le paysage de nos croyances. La vérité se meurt pour laisser place à des perspectives parfois inespérées, parfois plus ébranlantes et les attachements se délient voire se délitent un jour ou l’autre quelles que soient nos loyautés, nos engagements, nos identifications et nos œillères.

La mort est une libération mais le glas ne sonne pas à chacune de nos délivrances. Celles-ci ouvrent sur de nouveaux possibles que le sentiment de perte, souvent, oblitère.
L’extinction de nos croyances génère un état transitoire où l’importance accordée au passé ou au futur varie selon le poids donné à ce que nous avons perdu.
Nous focalisons alors, sur « nos erreurs », blâmant nos naïvetés ou saluant notre changement de points de vue ; mais il n’y a aucune erreur ! Il n’y a que des occasions d’approfondir et de mieux comprendre des éléments que nous n’avions pas encore considérés.

Inutile donc de mal nous juger ; réaliser que nous ne sommes pas parfaits, donne l’occasion de nous perfectionner !
Mourir à nos lamentations aide à cheminer vers la légèreté, même s’il n’est pas toujours aisé d’abandonner nos jérémiades. Celles-ci nous donnent de l’importance, elles s’emparent de nos pensées et révèlent le poids que nous accordons à nos réussites pour éviter de nous engager sur le chemin d’autres possibles.

Se tromper est humain !
Le reconnaitre permet de croître en confiance pour peu que l’on ne prenne pas le glas qui sonne la fin d’une croyance, pour le jugement dernier.
Le jour suit la nuit ; la vie succède à la mort qu’il s’agisse d’une cellule, d’une émotion, d’une pensée, d’une existence, de toute expression physique ou plus subtile du monde manifesté.

Pour qui sonne le glas ? A quoi devons-nous mourir pour laisser place à ce qui cherche à s’incarner ? La gentillesse ne peut colorer la méchanceté, la bonté ne peut colorer la cruauté, le bien ne peut colorer le mal, la transparence ne peut colorer l’opacité, la lumière peut éclairer les ténèbres mais il faut toujours aller à trépas pour qu’une autre qualité puisse éclore ou se révéler.

Pour qui sonne le glas et pour quoi ?
Vient-il pleurer nos espoirs et nos désespoirs, vient-il pleurer nos défauts et nos attachements pour donner plus de place aux qualités et au partage ? Nous ne pouvons pas rester attachés à notre égoïsme si nous souhaitons faire croître l’altruisme.

Pour qui sonne le glas ?
Souhaitons qu’il sonne pour annoncer la fin des misérables relations humaines et permette la venue de plus justes rapports en éradiquant l’indigence physique émotionnelle et mentale de notre humanité, de toute l’Humanité.

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