Réveillons-nous

 In La rubrique de Frédérique

Au réveil, qui se demande ce qui maintient nos pieds sur terre ? Qui interroge le pourquoi de la Terre et de son atmosphère ? Qui réalise que les conditions dans lesquelles nous baignons sont la source de toutes existences identifiables ? Qui imagine le souffle initial qui permet à chacun, chacune d’inspirer, d’expirer, de s’exprimer, d’apprécier ou de râler, de découvrir, de connaître, de penser ? Qui célèbre la vie qui s’insinue dans les moindres parcelles du manifeste, et anime, les myriades de formes qui meublent nos tableaux du quotidien ?
Nous existons au sein d’un monde, nous appartenons au monde, nous sommes venus au monde, nous habitons un monde et nous traversons le monde sans toujours réaliser l’extraordinaire de notre ordinaire. Nous sommes dépendants de ce berceau aux allures d’évidence et de normalité.

Qui se souvient qu’un monde d’énergie sous-tend l’existence ? Que celle-ci sans feu, sans terre, sans air et sans eau aurait un tout autre visage ? Qui connaît l’origine de ce destin dans lequel nous sommes installés sans le conscientiser ?
Toutes ces questions au réveil ont de quoi donner le tournis ; mais c’est oublié que tout tourne autour de nous et que dans le tourbillon de la vie, nous essayons vaille que vaille de définir un cap, cap d’espérance ou de bonne aventure, cap à venir qui s’inscrit dans un axe global ou prend à contre-courant les mouvements qu’impulsent et imposent Terre et Ciel, qui présentifient l’invisible.

Au réveil, est-ce normal d’être en vie, d’être sur terre, d’être et de faire en conscience, en automate ou en interrogation ? Est-ce naturel de reconnaître que nous évoluons dans un monde, fait de mondes qui grandissent grâce aux explorations que nous menons ? Le monde se révèle toujours plus grand, à mesure que nous découvrons l’importance de l’interdépendance et de la solidarité des écosystèmes tous interreliés dans l’infini du système univers.
Au réveil, nous émergeons de la nuit, mais que viennent dire nos jours ? Au sortir de l’obscurité, que révèle la lumière et quelle intensité pouvons-nous accueillir sans être éblouis, aveuglés, sans faire disjoncter nos accès à la trame du réseau énergétique de la grande Vie ?
Au réveil, l’occasion d’être lucide se propose et éclaire le tableau du présent. Du haut des certitudes d’hier, il apparaît sans surprises, mais à le regarder comme un don, il porte les promesses qui donnent sens au parcours que chaque matin, nous reprenons là où nous l’avons laissé, la veille.

Comprendre le tableau dans lequel nous évoluons, c’est monter sur la majuscule du Monde, et du haut de la majesté du M, le voir et le chérir pour ce qu’il est, une cellule du grand Tout à soigner, à respecter, à aimer et à faire grandir ; chaque fois qu’au réveil, nous quittons le confort des certitudes pour éclairer une part d’inédit et la rendre accessible, nous révélons le Monde et échappons à la prison de notre petit monde étriqué.
Réveillons-nous, le soleil s’est levé !

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