Rien ne va plus !
Rien ne va plus, mais les jeux ne sont pas faits pour autant !
À ne voir le monde qu’à partir de points de vue particuliers, nous en arrivons au désastre du monde moderne. Individus, états, groupe divers s’affrontent et revendiquent des projets déconnectés de la vision que l’ensemble auquel nous appartenons serait en droit d’attendre.
Le monde des formes s’emballe, le monde des rationalisations outrancières et limitées se vautre à l’envi et trouve preneur, preneuse chez celles et ceux qui vibrent au diapason des fréquences individualiste et séparatiste.
Rien ne va plus, mais les jeux ne sont pas faits ; ils se défont !
Ils se défont, car ils nous coupent de notre profonde unité en nous laissant croire que nous sommes ennemis. Or, dans un monde où seuls les ennemis permettent aux amis de se reconnaître, il y a un loup ! Quand les amis ne sont plus que les ennemis de nos ennemis, nous filons le coton de la division et donnons pleins pouvoirs à ses intérêts diaboliques. Quand on ne s’allie que pour combattre d’autres semblables, on se salit ! Quand on s’allie pour répondre à ce qui doit être, pour œuvrer au cœur de l’humanité, on s’unit !
Mais il faut parfois se trouver au pied du mur pour ne plus s’attacher qu’à son seul territoire, pour cesser de regarder ses pieds et lever les yeux au ciel ; non pour dire notre incapacité où notre indifférence, mais pour trouver l’inspiration qui permet de voir plus grand, plus large, et d’envisager un futur capable de prendre chacun en compte, un futur permettant à tous de donner le meilleur d’eux-mêmes, un futur où l’instinct de l’être redonnerait à notre humanité, ses lettres de noblesse.
Le foutoir dans lequel se trouve le monde ne doit pas occulter que de plus justes relations sont en marche ; si les dénonciations sont guerrières, elles viennent pourtant dire qu’un autre monde est possible et que son avènement dépend de notre façon d’être.
Ne nous plaignons pas, ne nous lamentons pas, mais cherchons avant tout à être passeurs d’essentialité dans les pensées, dans les mots, et dans les actions que nous initions afin d’œuvrer à la contamination de l’être. Soyons des guerriers de lumière et non de vaillants petits soldats aveuglés d’idéaux partisans qui manient sans conscience, des armes délétères.
Rien ne va plus, mais c’est pour qu’advienne un tout qui permettra au monde dans son ensemble de s’engager sur la voie du mieux. Comme il y eut une arche de Noé, construisons une nouvelle arche d’alliance, mais pour cela, balayons au seuil de notre porte et engageons-nous pour la construire à chaque instant.
De mieux en mieux, le meilleur finira bien par advenir ; pas vrai ?