T’es toi, ni plus ni moins
T’es toi, ni plus ni moins, mais ne te tais pas pour autant.
T’es toi, ni plus ni moins pour t’intégrer au champ des autres et concourir au mieux commun.
T’es toi, ni plus ni moins, mais il n’est pas si simple de savoir qui on est.
Au-delà du paraître, au-delà des aspirations, des peurs et des réalisations, t’es qui ? Juste un être en chemin ouvert ou fermé à ce qui se présente comme occurrences, de nouvelles avancées.
Certains te précèdent, d’autres te suivent et tes plus proches avancent avec toi sur une même ligne de front, car c’est à un front commun que nous participons pour aller vers une plus grande unité.
C’est un front commun que nous menons contre l’égoïsme et le séparatisme dont nous sommes porteurs et que nous dépassons quand nous œuvrons pour le nous, avant d’opter pour le moi-je.
Être là, présent ; être Soi pleinement sans être moi moi moi, c’est la voie qui se dessine, se propose ou s’impose telle une via ferrata de la conscience.
Dès lors le vertige de la perte de l’importance personnelle est tel qu’il nous faut le traiter, voire l’éradiquer pour ne plus s’attacher au paraître qui évite de servir l’être sans faux-semblant.
T’es toi, ni plus ni moins, mais t’es toi non déconnecté d’une humanité, non coupé de ton humanité qui n’est pas occasion de prouver tes excellences au classement de la compétitivité, mais opportunités de les utiliser au profit de la collectivité en toute humilité.
C’est là que se situe le ni plus ni moins ; c’est là que tels des funambules, nous équilibrerons nos émois, nos pensées, nos actions pour qu’elles servent l’âme dans la manifestation, en toute conscience.
T’es toi et tu peux parler pour dire ton engagement, non aux autres, mais à toi-même ; car il faut aussi prononcer ses vœux pour savoir et comprendre comment s’y prendre pour les réaliser.
Prononcer ses vœux non pour adhérer à une église, mais pour servir un essentiel ; sans vœux, sans inscription, sans plan nous restons des êtres en chemin d’errance, perdus dans les méandres d’un labyrinthe dont nous n’avons peut-être même plus l’envie de sortir.
T’es-toi, mais parle ; parle-toi de ce que tu es dans ton essentialité. C’est là que tu peux la rencontrer et rencontrer l’universalité de l’êtreté humaine.
C’est toi, ni plus ni moins, et il n’y a aucune raison d’en être fier ; juste une raison d’être là, de faire le job de passeur et d’aimer pour rayonner ce pour quoi t’es là.
Ni plus ni moins !