Tout est là
Tout est là. Mais les limites de notre entendement entravent notre capacité à embrasser le Tout.
La Vie est ici et ailleurs, hors espace-temps, hors manifestation. Notre temps est une particularité de l’incarnation qui résulte de la capacité du cerveau à enregistrer et à traiter les événements.
Ainsi, en se penchant sur les aléas qui jalonnent le cours de nos vies, l’expérience nous enseigne, mais si nous n’en tirons pas leçon, nous reproduisons les mêmes erreurs, empruntons les mêmes impasses et tirons gloire des mêmes réussites qui ne conduisent pas plus loin que là où nous étions.
Apprentissage, éducation, enseignement…
L’éducation doit conduire chacun à découvrir l’enseignement porté par chaque situation ; elle doit permettre de découvrir le bien, le beau, le vrai au sein même des vicissitudes quotidiennes. Cela implique une revisite de nos savoirs, une révision des attentes et des certitudes qui en découlent.
La tangibilité de l’existence nous leurre, mais nous y adhérons pleinement tant nous sommes acteurs du faire avant d’être actants de l’être.
Du faire, à l’avoir puis à l’être, enseigner conduit chacun à découvrir une part toujours cachée du réel et propose d’interroger l’envers de chaque décor.
Toute chose, toute occurrence, toute manifestation, toute apparence porte son envers dans le monde physique comme dans celui des qualités ; la bande de Moebius l’illustre en figurant l’alternance permanente entre intérieur et extérieur à chaque instant d’un cycle ininterrompu. Rien ne s’arrête jamais dans le monde énergétique : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Ainsi, le karma n’est qu’un état que nous devons transformer pour libérer l’énergie utilisée pour le meilleur comme pour le pire au fil de nos aventures. Celles-ci nous instruisent et si nous savons comprendre leur sens, leur bien ou leur mal-fondé, nous faisons progresser la conscience.
L’existence donne l’occasion de digérer l’expérience pour l’assimiler. Ainsi, elle offre à la conscience des opportunités d’expansion, le long des cycles qu’elle emprunte inlassablement pour informer le Tout de l’ensemble de ses potentiels et lui fournir la possibilité de se découvrir dans toutes ses dimensions. C’est là, l’intérêt des cycles ; à chaque passage, un nouvel éclairage permet de donner au réel, des lettres inédites de noblesse.
Après avoir été habillés d’existence maintes et maintes fois, nous découvrons l’essence, la subtilité, l’ordonnancement du divin qui s’était paré de voile pour nous permettre d’en apprécier toutes les anfractuosités. Car dans le détail, le Tout se révèle et démontre l’holographie du vivant à l’œuvre ; chaque cellule construite à l’image du Tout se dévoile et se reconnait pour que l’épanouissement de nos communautés intérieures se fasse dans l’allégresse sans cesse renouvelée.
Tout est là !